Les races ovines françaises



Quelques mots sur les races ovines en France

En savoir plus sur : l'histoire et l'évolution du cheptel ovin en France g:\xavier - sauvegarde\eudora\attach\mobilité EC2004.pdf

 

Races ovines

Aure et Campan

Brigasque

Hampshire

Mérinos de rambouillet

Romanov

Avranchin

Castillonnaise

Ile de France

Mérinos Précoce

Rouge de l'Ouest    

Barégeoise

Caussenarde des Garrigues

Lacaune lait

Montagne noire

Rouge du Roussillon

Basco-Béarnaise

Causses du Lot

Lacaune viande 

Mourerous   Roussin de la Hague
Belle-Île Charmoise Landaise

Mouton Charollais

Sasi ardi
Berrichon de l'Indre   Clun Forest Landes de Bretagne Mouton Vendéen Shropshire
Berrichon du Cher

Corse

Limousine Noir du Velay Solognote

Bizet

Cotentin

Lourdaise

Ouessant

Southdown
Blackface

Dorset Down

Manech tête noire

Préalpes du Sud

Suffolk

Blanc du Massif Central

Est à Laine Mérinos

Manech tête rousse Raïole Tarasconnaise 
Bleu du Maine

Finnois

Martinik

Rava

Texel

Boulonnaise

Grivette

Mérinos d'Arles

Romane (INRA 401)   

Thônes et Marthod 

 


Les races ovines en France

La localisation du cheptel ovin à considérablement évolué au cours des dernières décennies : l'abandon progressif de l'association moutons-céréales dans les exploitations du Bassin Parisien a en effet conduit à la régression des effectifs des races de bergerie, originaires de la moitié nord de la France ; par contre, les effectifs ovins ont augmenté dans les régions herbagères périphériques ainsi que dans les zones difficiles de la moitié sud du pays.

Dans la moitié nord, nous trouvons des races d'herbage, grandes, bien conformées, robustes et prolifiques ; exploitées avec les bovins, elles fournissent de gros agneaux d'avril à juillet : Texel, Rouge de l'Ouest, Bleu du Maine, Roussin de la Hague,... Dans les plaines du Bassin Parisien, les troupeaux Ile de France et Berrichons, agnelant à l'automne pour la production d'agneaux entre Noël et Pâques, s'organisent et se spécialisent pour trouver leur place face aux cultures céréalières et industrielles. Les terres plus difficiles et irrégulièrement arrosées du centre-ouest, entre Loire et Dordogne, supportent l'effectif principal du troupeau français : la race de Charmoise, de taille moyenne, rustique et très bien conformée, y sert de base à des croisements à un ou deux étages ; dans les zones plus arrosées, à l'ouest, on trouve la race du Mouton Vendéen, prolifique et bien conformée. Plus à l'est, à la jonction Bourgogne-Auvergne, s'épanouit une race de taille moyenne, prolifique, très bien conformée, à très faibles dépôts adipeux, qui fournir de remarquables mâles de croisement : le Mouton Charollais.

Dans la moitié sud du pays, le cheptel ovin comprend deux types d'animaux : un premier groupe, exploité pour la production de viande, est constitué d'animaux rustiques très adaptés aux terres difficiles. Il en est ainsi, par exemple, du Haut Limousin (Limousine), de l'Auvergne (Rava, Bizet), des Causses du Lot (la race du même nom), de la Lozère (Blanc du Massif Central, Lacaune), des Préalpes (Grivette, Préalpes) et des Pyrénées (Tarasconnaise). Un second groupe, au sud du Massif Central et à l'ouest des Pyrénées, est constitué par le gros effectif des brebis laitières : Lacaune d'un côté, Manech et Basco-Béarnaise de l'autre (on trouve aussi des brebis laitières en Corse avec la race du même nom).

Il ne faut pas oublier la population Mérinos encore importante en France : en effet, à côté du Mérinos d'Arles, rustique et fertile, évoluant entre les plaines du Bas Rhône (Crau et Camargue) et les estives des Alpes, on trouve en Lorraine l'Est à laine Mérinos, race de femelles remarquables par sa plasticité, et dans le Bassin Parisien le Mérinos Précoce qui, dans les décennies passées, a été à la base de l'amélioration de nombreuses troupes de la péninsule ibérique.

Ce tour d'horizon ne serait pas complet si l'on ne mentionnait pas les races de boucherie d'origine anglaise, bien adaptées et à très bonnes qualités de carcasse : Suffolk, Hampshire, Dorset Down et... Southdown, cette dernière n'ayant plus toutefois aujourd'hui que des effectifs très réduits.

Il y a aujourd’hui 59 races ovines reconnues en France (arrêté du 29 avril 2015 et mises à jour) ; 48 d’entre-elles sont des races locales, dont 26 sont considérées comme des Races menacées d'être perdues pour l'agriculture (moins de 6 000 femelles reproductrices).

Effectifs en France (2022) : 6 598 000 têtes dont  3 3235 000 brebis allaitantes et 1 485 000 brebis laitières
(sources : Les chiffres clés du GEB - Ovins - 2023)


les races domestiques françaises


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