Les races ovines françaises
race ovine CORSE
Origine, zone d'élevage, performances |
|
Aptitudes et utilisations |
Schéma de sélection |
Organisations |
Photos |
Pour en savoir plus, voir les informations sur la race sur le site des races de massifs (CORAM)
La brebis corse fait partie, comme la brebis sarde, de la famille des races jarreuses méditerranéennes. Son origine est très ancienne. Elle a été façonnée au cours des siècles par des conditions de climat et d'élevage pastoral très spécifiques.
Elle est, dans l'actualité, essentiellement localisée à la Corse. Toutefois, quelques éleveurs l'ont également " adoptée " en France continentale du fait de ses aptitudes à exploiter des " ressources pastorales ".
La race Corse compte 100 000 brebis traites. Dans les systèmes d'élevage
traditionnels, qui s'appuient sur une offre fourragère très saisonnée, la production
moyenne à la traite avoisine les 100 litres par brebis. Cependant, dans les élevages où
l'alimentation est plus soutenue, elle atteint facilement 150 litres, voire
plus.
Effectifs | 80 000 brebis, dont plus de 20 000 contrôlées |
Qualités laitières (2021) (15 841 résultats de lactation) |
|
Qualités bouchères (données OS - standard de race) |
|
( sources : OS , Idele, CNBL)
Bien que la brebis corse ait une production plus modeste que celle des races spécialisées (Lacaune, Sarde), c'est une très bonne laitière compte-tenu de son petit format (35 kg en moyenne). Cette moindre production est, en partie, compensée par un lait très riche (de l'ordre de 132 g/l de MSU). C'est une brebis rustique, bonne marcheuse (qualité importante pour l'utilisation des zones de parcours et de transhumance), très facile à traire (100 brebis à l'heure).
Peu prolifique (115%), elle est, par contre, très fertile comme en témoignent les résultats de fertilité sur IA obtenus en 1997 (67%).
Son alimentation est basée sur l'utilisation de l'herbe. De manière traditionnelle, les bergers utilisent son aptitude à puiser sur ses réserves corporelles en période de disette et à reprendre sa production au printemps. Avec l'évolution de l'agriculture (disparition de la céréaliculture de subsistance et de la viticulture intensive), les modalités d'élevage se sont diversifiées. Dorénavant, la brebis corse se rencontre tout autant dans les zones montagneuses de l'intérieur, conduite selon des modalités d'élevage pastoral, que dans des élevages de plaine qui disposent de cultures fourragères.
Les éleveurs utilisent son aptitude au désaisonnement pour répondre à des marchés variés. Ainsi, les agnelages peuvent débuter en septembre dans la Plaine Orientale, être regroupés en octobre chez les livreurs ou être décalés en novembre chez les transformateurs fermiers du sud de la Corse. La traite s'arrête en juin pour les éleveurs livrant leur lait à des laiteries. Mais elle peut se poursuivre pendant l'été, l'éleveur transformant alors son lait en transhumance pour une clientèle estivale. Elle est associée (avec la race caprine Corse) à la production du fromage AOP Brocciu.
La taille moyenne des troupeaux est de 200 brebis à la traite, avec de très fortes disparités. On rencontre ainsi, en Corse du sud, des petits troupeaux de 80 brebis, avec transformation du lait à la ferme, et, à l'opposé, des troupeaux de 1000 brebis en zone de plaine.
Enfin, une des caractéristiques particulières de la race corse est d'être une des seules races européennes où l'on trouve encore une très grande variation des couleurs de la toison.
Le schéma de sélection de la brebis corse a démarré en 1986, sous la responsabilité de la Fédération Régionale Corse de Sélection Ovine (FRECSOV), reconnue comme UPRA en 1996 (l'OS actuelle est tl'organisme de sémection de la race ovine Corse). Jusqu'en 1992, les béliers étaient sélectionnés sur ascendance maternelle. Après les essais fructueux de 1992-93, l'insémination artificielle est en phase de développement. Ainsi, la première série de béliers mis en testage date de 1996.
Dans la phase actuelle, la sélection est basée sur la quantité de lait à la traite. Toutefois, les éleveurs tiennent à conserver les caractères de rusticité de la race. Des critères secondaires, notamment la facilité de traite, appréciés par les éleveurs sont pris en compte dans la qualification des mères à béliers. Actuellement, les béliers candidats à l'IA sont sélectionnés sur index génomique, mais le testage sur descendance a toujours lieu (trop faible précision des index génomique).
Le progrès génétique est d'environ 2 l/an (2000-2020).
Indicateurs de variabilité génétique (Idele, 2016) pour la race Corse
:
La population analysée est composée des femelles, avec 2 parents connus, nées
entre 2012 et 2015
Pour plus d'informations sur ces indicateurs et leur compréhension, voir sur le site de l'Idele |
|
le guide de compréhension des indicateurs | savoir lire un bilan de variabilité génétique |
accéder aux bilans pour les différentes espèces et races de ruminants |
Organisme de sélection de la race ovine Corse Domaine de Casabianda tél. : 0 4 95 57 10 91 |
UFR Génétique, élevage et reproduction (AgroParisTech) - Races de France © 1996-2007
gestion des pages - remarques & suggestions : Xavier Rognon
(xavier.rognon at agroparistech.fr) - mise à jour :
juillet 2022