Les races ovines françaises

race ovine MARTINIK

Photos

Origine, zone d'élevage et performances

La population ovine présente à la Martinique est principalement d’origine africaine. Elle est constituée d’animaux appartenant aux grands groupes phénotypiques de mouton à poil que l’on rencontre dans tout le bassin de la Caraïbe insulaire ou continentale : Barbados Black Belly, West African (ou Tabasco, ou Pelibuey) et Virgin Island White. Ces différents groupes présentent entre eux une similitude de caractères morphologiques et de performances de production. Leur regroupement a contribué à la création de la race ovine « Martinik », base de la production ovine de la région.

 ( sources : OS, Idele, INRAE, Races de France, Etude Races menacées)                                                       

Aptitudes et utilisations

Bien adaptés aux conditions d’élevages en milieu tropical (température et humidité élevés, mais aussi sécheresses prolongées), cette race présente des qualités remarquables :

·       Capacité de produire dans des conditions d’alimentation souvent difficiles

·       Facilités de mise bas et des qualités maternelles

·       Aptitudes au désaisonnement

·       Une résistance au parasitisme interne

·       Une bonne adaptation à l’élevage au pâturage

·       Et de bonnes performances de croissance malgré sont petit gabarit

Schéma de sélection

Le programme d’amélioration génétique de la race ovine Martinik a été approuvé par la Commission Nationale d’Amélioration Génétique en 1993. Il est le premier programme d’amélioration génétique officiellement agréé et reconnu dans la Caraïbe, et le seul en ce qui concerne les moutons. Il est animé par l’Union pour la sélection de l’Ovin Martinik (USOM). Le but recherché est d’assurer le maintien de cette population adaptée à l’élevage en milieu tropical, à climat contrasté, tout en améliorant ces aptitudes de production.

Les objectifs de schéma de sélection sont donc :

•  De maintenir de bonnes aptitudes de reproduction (prolificité et désaisonnement), et l’adaptation à l’élevage au pâturage

• D’augmenter les performances laitières de mères et la conformation bouchères des produits, notamment le développement de la masse musculaire.

Avec moins de 6 000 femelles reproductrices (Etude 'Races menacées', 2014), la Martinik est donc une race à faible effectif, considérée comme menacée d'abandon pour l'agriculture (arrêté du 29 avril 2015*), ce qui permet à ses éleveurs de bénéficier de mesures d'aide financière.

Indicateurs de variabilité génétique (Idele, 2018) pour la race Martinik :
La population analysée est composée des femelles, avec 2 parents connus, nées entre 2014 et 2017

• nombre moyen de générations remontées : 3,1
• nombre d'ancêtres efficaces : 53 (dont 18 expliquent 50% des gènes)
• consanguinité moyenne : 1,3
• taille efficace (méthode de Cervantès) : 107

* arrêté du 29 avril 2015 fixant la liste des races des espèces bovine, ovine, caprine et porcine reconnues et précisant les ressources zoogénétiques présentant un intérêt pour la conservation du patrimoine génétique et l'aménagement du territoire.

Organisme de sélection

UFR Génétique, élevage et reproduction (AgroParisTech) - Races de France © 1996-2007
gestion des pages - remarques & suggestions : Xavier Rognon  (xavier.rognon at agroparistech.fr) - mise à jour : juillet 2022