Les races bovines françaises
 


 

 

Quelques mots sur les races bovines en France

Races bovines

Abondance

Bordelaise

Ferrandaise

Maine Anjou

Rouge Flamande

Armoricaine

Brave

Froment du Léon

Maraichine

Salers

Aubrac

Bretonne Pie Noir

Gasconne

Marine landaise

Saônoise

Bazadaise

Brune

Mirandaise

Montbéliarde

Simmental Française

Béarnaise

Camargue

Hereford

Nantaise

Tarentaise

Betizu

Casta

Hérens

Normande 

g Villard de Lans

Blanc Bleue

Charolaise

Jersiaise

Parthenaise

Vosgienne g

Bleue du Nord

Corse

Limousine

Pie Rouge des Plaines

Blonde d'Aquitaine Créole Lourdaise Prim'Holstein Inra 95

 


Les race bovines en France

Les bovins, espèce principale, sont répandus sur l'ensemble du territoire à l'exception du sud-est méditerranéen. On y distinguait autrefois trois groupes : les "laitières", les "viande et travail" et les "triple aptitude" (surtout rustiques en montagne), groupes qui ont évolué, à la suite d'abord de la disparition de la traction bovine puis de la spécialisation des élevages, pour donner les "laitières spécialisées" et les "mixtes" (viande et lait), les "viandes" et les "rustiques, ces deux derniers groupes formés quasi exclusivement de vaches allaitantes. Les troupeaux ont une dimension modeste : la majorité des troupeaux ont moins de 100 vaches (62% pour les vaches laitières et 70% pour les vaches allaitantes). Il y a aujourd’hui 53 races bovines reconnues en France (arrêté du 29 avril 2015 et mises à jour) ; 32 d’entre-elles sont des races locales, dont 25 sont considérées comme des Races menacées d'être perdues pour l'agriculture (moins de 7 500 femelles reproductrices)

Effectifs en France (01/01/2023) : 16 397 000 têtes dont 3 429 000 vaches laitières et 3 564 000 vaches allaitantes  (sources : Les chiffres clés du GEB - bovins - 2023)

Les races laitières

La taille réduite des exploitations et, en conséquence, la nécessité d'intensifier ont orienté les zones côtières, une partie des zones collinaires adjacentes et certaines montagnes au relief peu accentué (plateaux du Jura, est du Massif Central) vers la spécialisation laitière : dans ces zones, c'est la Prim'Holstein ou, dans l'est, la Montbéliarde, qui dominent. Le cheptel laitier français est toutefois aussi un important producteur de viande ce qui explique, notamment dans les zones herbagères moins intensifiées, le maintien de races mixtes particulièrement bien adaptées, comme la Normande ou la Simmental Française, à productions très équilibrées, ou le développement de la Montbéliarde dont les aptitudes bouchères sont aussi très intéressantes. Par ailleurs, dans chaque région, des générations d'éleveurs avaient contribué à façonner le cheptel local pour l'adapter à leurs besoins, générant ainsi des races solidement implantées chacune dans leur région et qui continuent aujourd'hui à évoluer : il en est ainsi notamment pour la Pie Rouge des Plaines dans l'ouest, pour la Brune dans le centre-est et le sud, et pour l'Abondance et la Tarentaise, deux races rustiques des Alpes du nord, bien adaptées à des conditions difficiles qu'elles valorisent grâce à des fromages de haute qualité.

 Les races allaitantes

Les herbages collinaires, mais à forte pente, du Centre disposent de leur côté d'une importante production fourragère estivale mais nécessitent des engrangements coûteux pour l'hiver, d'où le succès d'anciennes races de travail maintenant spécialisées dans la production abondante d'une viande maigre avec de fortes croissances et exploitées en système allaitant, dont les carcasses de femelles, d'excellente qualité, représentent une part non négligeable des revenus de leurs éleveurs : ces races se trouvent dans la zone des sols argilo-calcaires (lias) à l'est et au nord du Massif Central (Charolaise), sur la bordure ouest de celui-ci, qui a bien été améliorée depuis deux siècles (Limousine), ainsi que sur les coteaux du sud-ouest (Blonde d'Aquitaine, Bazadaise). De même, dans les Pyrénées et le Massif Central, on exploite des races rustiques habituées aux fortes pentes et aux saisons difficiles, mais excellentes allaitantes et bien adaptées au croisement (Gasconne, Aubrac, Salers). Enfin, la production allaitante utilise aussi d'anciennes races mixtes de grand format qui ont aujourd'hui abandonné la traite et axé leur sélection sur les aptitudes bouchères et notamment sur la conformation : c'est le cas de la Rouge des prés, de la Parthenaise et de la Blanc Bleue.

 Les races en conservation

Il est aussi intéressant de faire mention de tout un ensemble de races à effectifs aujourd'hui réduits (et considérées comme des Races menacées d'être perdues pour l'agriculture car moins de 7 500 femelles reproductrices), suite à la concurrence qu'elles ont subi de la part de races plus productives dans les décennies passées, mais dont les effectifs sont le plus souvent à nouveau en voie de nette augmentation, grâce à la passion de leurs éleveurs, dans le cadre de systèmes privilégiant de nouvelles formes de production : valorisation d'une race locale, intégration de la production dans des écosystèmes privilégiant les formes d'agriculture durable, élaboration de produits typiques de la région et de haute qualité. Tel est le cas, par exemple, de la Bleue du Nord, de la Rouge Flamande, de la Bretonne Pie Noir, de l’Armoricaine, de la Vosgienne, de la Béarnaise, de la Bordelaise, de la Casta, de la maraîchine ou de la Corse.


Eradication des bovins de l'Île d'Amsterdam, un non-sens !


les races domestiques françaises


UFR Génétique, élevage et reproduction (AgroParisTech) - Races de France © 1996-2007
gestion des pages - remarques & suggestions : Xavier Rognon  (xavier.rognon at agroparistech.fr) - mise à jour : juillet 2024