Coefficients de parenté et de consanguinité (1)
Quoi que puissent laisser paraître les définitions, la parenté et la
consanguinité n'ont pas de statut "tout ou rien". On conçoit en effet que le
degré de parenté dépend du lien de parenté considéré, et il n'est pas besoin d'être
grand clerc pour dire que la parenté est plus forte entre deux frères-soeurs qu'entre
deux cousin(e)s. De la même façon, le degré de consanguinité dépend de la parenté
qui existe entre les deux parents de l'individu concerné.
Pour quantifier ces phénomènes, on introduit les coefficients de
parenté et de consanguinité, dont le calcul suppose la connaissance des généalogies.
Nous reprenons ici l'approche probabiliste de Malécot (1948), généralement retenue :
- Ces coefficients sont des probabilités : ils peuvent prendre toutes les valeurs de 0
(absence de parenté ou de consanguinité) à 1 (ou de 0 à 100%).
- Le calcul de ces coefficients est fondé sur la notion d'identité des gènes.
Si la notion d'identité des gènes est confuse pour vous, retournez à la
définition correspondante.
Avant d'aller à la page suivante, un peu de sémentique :
- Dans les modèles de sélection de parentèle, on définit un coefficient
d'apparentement, qui est distinct du coefficient de parenté (qui lui, désigne toujours
ce qui est développé dans les pages qui suivent).
- En anglais, on trouve les équivalents suivants :
- Coefficient de consanguinité : coefficient of inbreeding.
- Coefficient de parenté : coefficient of relationship, coefficient of kinship,
coefficient of coancestry.
- Attention, certains termes anglais indiqués ci-dessus peuvent être employés
avec d'autres sens :
- Relationship peut s'employer en génétique quantitative dans les expressions de
la covariance entre apparentés. Notamment, relationship matrix désigne la matrice
comprenant le double des coefficients de parenté entre individus, et non pas ces
coefficients eux-mêmes.
- Kinship peut s'employer pour désigner les coefficients
"d'apparentement" évoqués dans les modèles de sélection de parentèle.
- Dans tous les cas, il convient de bien examiner ce qui est présenté et de précisier
de quoi on parle. En cas d'ambiguïté possible, on peut ajouter "au sens de Malécot
(1948)", pour indiquer que l'on évoque les coefficients de parenté, ou de
consanguinité, tels que définis dans ces pages.
UFR Génétique, élevage et reproduction (AgroParisTech) ©
gestion des pages - remarques & suggestions : Xavier Rognon
(xavier.rognon at agroparistech) - mise à jour : Novembre 1999 |
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