Fixer l'allèle n dans les races paternelles
On cherche ici à sélectionner des reproducteurs porteurs de l'allèle n. On retiendra donc prioritairement les animaux sensibles à l'halothane, qui sont homozygotes nn. Si ces derniers sont suffisament nombreux dans la population, et ne présentent pas par ailleurs des caractéristiques trop défavorables en élevage, on voit que cette procédure peut aboutir très rapidement au résultat souhaité : à l'extrême, au bout d'une seule génération de sélection, l'allèle n peut être fixé et l'allèle N éliminé. Il s'agit là d'un résultat classique de génétique des populations : tout allèle dominant induisant des défauts grâves est éliminé très rapidement d'une population (à l'extrême, un allèle létal dominant est éliminé immédiatement).
En fait, lorsque l'on a découvert le phénomène de sensibilité à
l'halothane, on disposait déjà d'une race, le
Piétrain,
d'origine belge, où l'allèle n était en fréquence très élevée. Cette
situation était due à une sélection sur la musculature qui avait été opérée dans de
cette race, au sein de laquelle il semble que l'allèle n soit apparu par mutation.
Compte tenu de l'effet majeur du gène sur le taux de muscle, la sélection sur la
musculature a entraîné un accroissement très rapide de la fréquence de l'allèle n.
Aujourd'hui, on considère que cet allèle est fixé au sein de la race Piétrain.